Confort thermique et condensation
La Réunion est une île tropicale humide, avec des températures et un taux d’humidité élevés.
Ces paramètres peuvent favoriser le risque de condensation au sein des bâtiments et impacter
l’efficacité des isolants thermiques.
La condensation dans, ou sur l’isolant va modifier ses propriétés thermiques et mécaniques, et peut entraîner une dégradation des états de surface avec la possibilité d’apparition de champignons ou de moisissures.
Ces sinistres peuvent avoir des conséquences sur la santé de l’occupant.
Ce site vient caractériser un certain nombre de solutions techniques d’isolation, en paroi ou en toiture, en termes de confort thermique pour l’occupant et de risque de condensation
Zonage climatique
Influencé par son relief et son insularité, le climat de La Réunion se singularise par de grandes variabilités.
Afin de prendre en compte les spécificités climatiques de l’île, les conditions externes du bâtiment seront établies à partir d’un découpage en quatre zones climatiques, qui dépendent de l’altitude.
Ce zonage a été établi afin de caractériser chaque solution technique d’isolation grâce à un plan d’expérimentation numérique.
Deux personnes dans la même ambiance ne ressentent pas forcément le même niveau de confort thermique.
En fonction de l’altitude, ce taux pourra être interprété de la façon suivante
– les personnes en situation d’inconfort au dessous de 600 m (Zones 1 et 2) auront tendance à avoir trop chaud.
– les personnes en situation d’inconfort au dessus de 600 m (Zones 3 et 4) auront tendance à avoir trop froid.
Confort thermique
Le confort thermique est défini comme un état de satisfaction du corps vis-à-vis de l’environnement.
La satisfaction vis-à-vis de l’environnement fait appel à toutes les dimensions physiques des ambiances,
mais également à des aspects comportementaux et psychologiques.
Le confort thermique de l’occupant dépend de son activité, de son interaction avec son environnement.
Les critères généraux qui influencent le confort thermique sont : l’activité de l’occupant, son habillement, la température ambiante de l’air, la température des parois, l’humidité relative de l’air et la vitesse de l’air.
Indice de confort thermique
Normes ISO 7730
• PPD (Predicted Percentage Disatisfied)
Le pourcentage prévisible d’insatisfait, estime la valeur moyenne des votes de sensation thermique donnée par un groupe important de personnes exposées à la même ambiance.
Il permet de prévoir le nombre de personnes susceptibles de ressentir une insatisfaction thermique.
Représentation du taux d’inconfort en fonction du zonage climatique.
Phénomène de condensation
Lorsque l’air est chaud, il est en capacité de contenir de la vapeur d’eau.
Lorsque l’air refroidit à partir d’une température critique, communément nommée température de rosée, la vapeur d’eau contenue dans l’air chaud commence à se condenser sous forme liquide.
Ce phénomène peut avoir alors des conséquences sur les performances thermiques des parois et la santé des occupants, en dégradant le matériau et en favorisant l’apparition de moisissures.
Les sources d’humidité
Les différentes sources d’humidité vont influencer le phénomène de condensation au sein du bâtiment. Dans une habitation, les sources d’humidité peuvent être classées en trois catégories :
- l’eau issue du sol : cette eau issue des fondations remonte dans la structure du bâtiment par capillarité, dans les murs poreux
- l’eau hors sol : cette eau provient des intempéries et des fuites dans les canalisations, elle peut s’infiltrer s’il existe un défaut au niveau de l’enveloppe du bâtiment
- l’eau de l’air : les occupants, du fait de leur respiration et de leurs activités, constituent la principale source de vapeur d ‘eau.
Le risque de condensation
La condensation s’effectue lorsqu’il y a formation de point de rosée, c’est à dire au point critique où l’air se condense, par rapport à la température et l’humidité relative.
Ce risque de condensation est particulièrement significatif pour les constructions se situant dans les hauts de l’île.
La formation d’un point de rosée peut entraîner :
– un tassement de l’isolant,
– une dégradation des performances thermiques de l’isolant,
– un développement de moisissures en surface de paroi,
– risque de ruissellement pouvant impacter d’autres éléments du bâti.
Représentation du risque moyen de condensation en fonction du zonage climatique.